Honorable Madame la première Vice-présidente de l’Assemblée nationale,
Excellence Madame l’Ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Canada au Sénégal,
Monsieur le Général de corps d’armée, Chef d’Etat major général des Armées,
Monsieur le Général de division, Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire,
Madame, Messieurs les officiers généraux,
Honorables Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Colonel, Directeur du contrôle des Etudes et de la Législation du MFA, organisateur du Panel,
Madame la Directrice des programmes spéciaux du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité,
Madame la Présidente régionale du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO,
Mesdames les Chefs de Division et points focaux genre,
Mesdames Messieurs les Officiers, sous-officiers, militaires du rang et paramilitaires,
Mesdames,Messieurs,Distingués invités, en vos rangs, grades et qualités, tous protocoles respectés.
Je me réjouis de me retrouver parmi vous ce matin, pour présider la cérémonie d’ouverture, de ce panel de haut niveau portant sur « la contribution des femmes des Forces armées dans les missions de paix ».
Je voudrais, à l’entame de mon propos, souhaiter la bienvenue à tous nos partenaires et invités, en particulier, à ma chère collègue et sœurMadame Maimouna DIEYE, Ministre de la Famille et des Solidarités, avec qui je co-préside cette cérémonie.
Bienvenue à Madame la première Vice-présidente de l’Assemblée nationale qui est aussi une sœur età l’ensemble des parlementaires ici présents.
Mes mots de bienvenue vont également à l’endroit de son Excellence Madame Marie-Geneviève MOUNIER, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Canada au Sénégal et à sa délégation,ainsiqu’à l’ensemble des membres des représentations diplomatiques ici présents.
Bienvenue à nos chères dames cadres, leaders politiques et de la société civile, universitaires et expertes, qui ont sacrifié de leur temps pour être avec nous ce matin.
Merci à tous et à toutes de nous honorer de votre présence.
Cet évènement qui nous réunit aujourd’hui,organisé par la Cellule genre du Ministère des Forces armées, en partenariat avec le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO) et en collaboration avec le Centre de Genève pour la Gouvernance du secteur de Sécurité (DCAF), vise d’une part, àfaire un tour d’horizon sur lesprogrès réalisés en matière d’égalité homme et femme dans les Forces armées,et d’autre partà mesurer les efforts fournis jusque-là, pour parvenir à une participation significative des femmes dans les missions de paix.
Notre rencontre de ce jour, arrive assurément, en temps opportun, eu égard à l’actualité, qui constamment, nous rappelle l’importance de la prise en compte du genre dans la définition de toutes les politiques économiques et sociales de notre pays.
Mesdames, Messieurs, honorables invités,
Pour ce qui concerne les Forces armées sénégalaises, la prise en compte des aspects liés au genre est bien une réalité. Elle est adossée àune Stratégie Sectorielle Genre des Forces armées (SSG/FA), formulée depuis 2012 et qui, elle-même, est inscrite dans le cadre de la Stratégie Nationale pour l’Équité et l’Égalité de genre (SNEEG), cadre stratégique nationale de prise en compte du genre dans tous les secteurs.
A travers sa Cellule Genre, le Ministère des Forces armées œuvre continuellement à la réalisation de l’équité et de l’égalité de genre dans tous les domaines concernant les Forces armées.
Mesdames, messieurs, honorables invités,
Pour faire un bref rappel, il faut préciser que l’admission des femmes dans les Forces armées a été généralisée en 2008, avec l’admission des filles au Centre d’Instruction deBango.Cela veut dire deux ans après le début du recrutement de personnels fémininsau sein de la Gendarmerie nationale, en 2006.
Mais, les femmes ont réellement commencéà intégrer les Forces armées en 1984 avec l’admission au sein de l’Ecole Militaire de Santé des premières femmes élèves médecins. Je me réjouis d’ailleursde la présence parmi nous, du médecin général de brigade « F » Fatou FALL, Médecin-chef de l’Hôpital principal de Dakar, et première officier général féminin des Forces armées du Sénégal.
Aujourd’hui un ratio important de femmes sontprésentes dans les rangs des Armées et de la Gendarmerie nationale, nonobstantles défis liés à la disponibilité d’infrastructures adaptées et nécessaires à l’accueil et à l’hébergement des personnels féminins.
Mesdames, messieurs, honorables invités,
Avec lagénéralisation de l’intégration des femmes dans les rangs, le Ministère des Forces armées se devait de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les hommes et les femmes militaires, puissent évoluer de manière égale et équitabledans l’environnement et le cadre de travail propices qui tiennent compte de leurs sexo-spécificités.
Aussi, dans le cadre de sa recherche constante de solutions aux problèmes inhérents au genre, le MFA a sollicité et obtenu l’appui et l’accompagnement d’Affaires Mondiales Canada (AMC) pour financer la mise en œuvre de la Stratégie Sectorielle Genre des Forces armées (SSG/FA). Il s’agit précisément du PROGRAMME appelé ELSIE d’un montant de plus d’un million de dollars,articulé en trois volets : ELSIE MFA, ELSIE Armées et ELSIE Gendarmerie.
C’est le lieu doncde remercier chaleureusement le peuple et le gouvernement canadien pour leur engagement constant auxcotés de nos forces de défenseet de sécurité.Merci Madame l’Ambassadrice.
Pour l’atteinte des objectifs fixés, la mise en œuvre de ce financement a été confiée à deux partenaires d’exécution que sont le Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS) et l’ONG, Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO)avec le soutien technique duCentre de Genève pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF).
Qu’il me soit permis d’adresser mes vifs remerciements à nos partenaires, en particulier le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité du Sénégal dont le rapport sur « la situation de référence sur le genre au sein des Forces armées du Sénégal » sera bientôt disponible et àMadame Diago Ndiaye, Présidente de REPSFECO dont l’Organisation est en charge de l’ensemble du volet sensibilisation du programme.
Mesdames, messieurs, honorables invités,
Le Sénégal, conformément à son engagement diplomatique pour la Paix et la Sécurité dans le monde, et en Afrique en particulier, est le 4eme pays du continent contributeur de troupes pour les opérations de paix des Nations Unies. Il se doitdès lors,de renforcer la présence des femmes dans les unités déployées conformément à la politique d’équité et d’égalitémise en place par l’Organisation mondiale. Des efforts importants sont ainsi continuellement consentis pour parvenir à une participation significative des femmes dans les missions de paix.
A ce jour, plus de quatre cents (400) femmes militaires, armées et gendarmerie confondues, ont participé aux opérations de paix des Nations Unies. Deux femmes officiers ont été désignéescomme commandant de Formed Police Unit (FPU) au Congo par la Gendarmerie nationale et ont fait un travail de très grande qualité salué par leurs paires et leurs chefs.
La Gendarmerie nationale Sénégalaise fait d’ailleurs partie des institutions pilotes dont les bonnes pratiques ont permis à DCAF d’élaborer la Méthodologie d’Evaluation des Opportunités pour les Femmes dans les Operations de Paix (MOWIP).
Mais cette présence des femmes dans les opérations de paix, ne peut toutefois être renforcée qu’avec une augmentation qualitative et quantitative de la présence des femmes dans les Forces armées. Lavolontépolitique existe,elle est forte, même si, comme je l’ai dit tout à l’heure, elle fait face aux défis liés à l’insuffisance des infrastructures d’accueil des femmes. C’est le lieu de soulignerque les autorités compétentes, y comprisles honorablesparlementaires ici présents, sont dans les meilleures dispositions pour octroyer davantage de ressources aux Forces armées pour la mise en place d’infrastructures adaptées.
Mesdames, messieurs, honorables invites,
Pour les perspectives, le Ministère des Forces armées, projette déjà, en rapport avec les partenaires, d’ouvrir très prochainement une réflexion pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie sectorielle genre 2025- 2035, la première arrivant à son terme à la fin de l’année 2024. Aussi,une initiative est à l’étude, pour la création d’un prytanée militaire accueillant des filles,ce qui constitueraitun formidable vivier pour le recrutement de cadres féminins des Forces armées.
Mesdames, messieurs, honorables invités,
Pour terminer je voudraisremercier à nouveau Madame le Ministre de la Famille et des Solidarités ainsi que les partenaires et personnes ressources qui, depuis le début de la mise en place de la Stratégie Sectorielle genre des Forces armées, accompagnent étroitement le Ministère des Forces armées. Je voudrais par ailleurs, réaffirmer mon engagement, en rapport avec eux, à tout mettre en œuvre pour faire de la prise en compte de la question du genre dans les Forces armées,une réalité.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
JE VOUS REMERCIE DE VOTRE AIMABLE ATTENTION ET DECLARE OUVERT LE PANEL DE HAUT NIVEAU SUR « LA CONTRIBUTION DES FEMMES DES FORCES ARMEES DANS LES MISSIONS DE PAIX : ECHANGES D’EXPERIENCES, DEFIS ET OPPORTUNITES POUR UNE PAIX DURABLE »!