Accueil / Discours / ALLOCUTION DE M. SIDIKI KABA, MINISTRE DES FORCES ARMÉES A L’OCCASION DU 3EME FORUM CHINE-AFRIQUE SUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ Beijing 29 août 2023

Excellence Monsieur le Conseiller d’Etat, Général d’armée Li SHANGFU, Ministre de la Défense de la République populaire de Chine,

Excellences Messieurs les Ministres de la Défense,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Distingués invités,

Je voudrais d’abord, à l’entame de mon propos, adresser mes sincères remerciements au Conseiller d’Etat, Général d’armée Li SHANGFU, pour l’aimable invitation qu’il m’a adressée pour participer à cette troisième édition du Forum Chine-Afrique sur la Paix et la Sécurité qui est devenu un événement diplomatique majeur dans l’agenda de la coopération sino-africaine.

Egalement, je vous prie solennellement de transmettre à son Excellence Monsieur Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine, et au Peuple chinois les salutations fraternelles de son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal pour cette marque d’amitié.

Faudrait-il rappeler l’importance que les Présidents XI Jinping et Macky SALL, co-Présidents du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) attachent à la coopération entre la Chine et l’Afrique dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationale et qui figure parmi les neuf (09) programmes prioritaires du Plan d’action de Dakar.

Mesdames et Messieurs

Distingués invités,

     Le thème de notre présente session portant sur « Paix et Sécurité en Afrique : Défis et opportunités » est d’une actualité récurrente car la stabilité et les questions sécuritaires sont devenues, actuellement, des enjeux majeurs pour les pays africains qui demeurent très vulnérables car, plus exposés à de sévères défis et menaces protéiformes qui mettent en péril la paix et la sécurité collectives sur le continent.

 Cette insécurité globale se traduit sur le continent, entre autres formes, par de violentes crises sociopolitiques, la prolifération d’actes terroristes commis par les groupes armés extrémistes, la persistance des conflits armés, des actes de piraterie maritime, des chocs économique, sanitaire et géopolitique, la problématique de la gouvernance et la consolidation des Etats, les migrations incontrôlées et la criminalité transnationale organisée.

     Dès lors, les réponses à apporter à ces défis ne peuvent être que des solutions intégrées et efficientes afin d’asseoir durablement la paix et la sécurité en Afrique, l’objectif ultime de l’Union Africaine, qui à travers la Commission paix et Sécurité, mène sur le continent, à l’heure actuelle des Opérations de Soutien à la Paix.

Mesdames et Messieurs

           Les réponses reposent fondamentalement sur les principes de coopération régionale entre Etats membres avec le soutien des partenaires internationaux et sur l’implication des communautés de base ainsi que la bonne gouvernance des Etats.

           En effet, le renforcement de la coopération régionale militaire et sécuritaire entre les pays africains, qui comprend la mutualisation des moyens, le partage de renseignement et la conduite d’opérations conjointes et la coordination des efforts, est essentiel pour lutter efficacement contre les menaces surtout, celles transfrontalières.

           Cette coopération soutenue par les partenaires traditionnels africains, au premier rang desquels les Nations Unies, la Chine, l’Union européenne, offre l’opportunité aux armées africaines de pouvoir s’adapter à l’évolution des problématiques auxquelles le continent se trouve confronté.

           D’ailleurs, je saisis cette heureuse occasion pour remercier sincèrement la République populaire de Chine, un partenaire majeur, qui développe présentement d’ambitieux programmes de coopération militaire avec les pays africains dans le but de soutenir les efforts de paix et de sécurité sur le continent africain.

En ce sens, il serait approprié, comme d’ailleurs prévu par le Plan d’action de Dakar du FOCAC, de renforcer le soutien à l’architecture africaine de paix et de sécurité et la Force africaine en attente et de mettre en œuvre le « Programme Silence des armes » ainsi que celui relatif à la coopération pour lutter contre les armes légères, les armes de petit calibre et de leurs munitions.  

           De toute évidence, avoir la capacité de riposte militaire à ces défis est vitale. Elle nécessite cependant une bonne coopération militaire qui assure aux Forces de défense et de sécurité africaines un cadre idéal pour une meilleure formation des personnels et l’entrainement approprié leur permettant de mieux faire face à toute forme de menace sécuritaire.

           Ainsi, cette coopération militaire donne à ces Forces de Défense et de Sécurité des avantages pour se doter d’équipements majeurs et modernes leur procurant une bonne mobilité dans leur déplacement, une bonne puissance de feu et l’aptitude à acquérir le renseignement opérationnel de jour comme de nuit. Ceci procure auxdites forces la capacité d’anticiper et de prévenir les menaces probables et futures.

          En résumé, le renforcement de la coopération militaire permet d’assurer une meilleure interopérabilité entres les FDS africaines et leurs alliées ainsi qu’un partage profitable du renseignement et du savoir-faire au sein des missions de soutien à la paix de l’Union africaine ou de l’Organisation des Nations unies.

           Ensuite, la coopération militaire avec les alliés internationaux facilite la mise à disposition au profit de l’Union africaine de financements durables pour la conduite de ces opérations de soutien à la paix et la mise en œuvre de la sécurité intégrée qui concerne les autres défis indispensables à la stabilité des pays africains comme l’éducation, les défis économiques, les enjeux de gouvernance et les questions humanitaires.

     Enfin, il s’avère fondamental de travailler ensemble à renforcer la collaboration et la coordination entre les acteurs internationaux, les organisations régionales et les pays en crise pour relever les défis sécuritaires et  construire la paix et la sécurité planétaire car les intérêts sont communs comme alertait déjà le Président  Macky SALL  lors de la 8ème édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, je le cite « le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil de sécurité, garant du mécanisme de sécurité collective, en vertu de la charte de l’organisation. L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte en elle la défaillance du système multilatéral. Pour inspirer confiance et adhésion, le multilatéralisme doit servir les intérêts de tous ». Fin de citation.

          Mesdames et Messieurs,

     Pour terminer, les réponses à apporter aux défis sécuritaires qui plombent l’avènement d’une paix et d’une sécurité collective en Afrique doivent être globales et pragmatiques pour assurer durablement le bien-être des populations et ce, avec l’appui et la contribution sous toutes les formes des partenaires de l’Afrique dont la Chine.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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